Ca va plûtot bien

 

Béatrice schoënberg : J'ai le plaisir de vous recevoir, c'est la première foi que je vous interview. Rituelle question : Alors France comment allez-vous, comment vous portez-vous en ce moment ?

 

France Gall : Moi d'abord je me sens formidablement dans mon époque. Evidement que le fait de faire de la musique c'est un choix, j'ai mit en route plusieurs années de musiques devant moi donc moi c'est la banane, dès que je chante c'est le sourire.

 

BS : Mais c'est vrai car quand on vous entend parler de musique, ou quand on vous voit chanter, on a vraiment l'impression, même quand vous en parler, que la musique c'est votre meilleur ami, c'est un amour solide.

 

FG : Je vis mieux, je vis plus, c'est plus fort.

 

BS : Vous diriez que vous êtes quelqu'un de résolument optimiste ?

 

FG : Oh oui, oh oui, moi je suis sur que la vie me prépare des moments extraordinaires merveilleux, et j'adore plein de choses de la vie : Le temps qui fait, la nature, j'adore manger avec les amis, il y a énormément de choses que j'aime, il faut juste se protéger des agressions que l'on peut avoir en ouvrant, bon évidemment il ne faut pas se couper de tout, mais c'est sûr que si on est un peu sensible c'est difficile de vivre à notre époque en même temps.

 

BS : Alors on va commencer par des images, car vous avez vécu en Californie un moment, et je sais que vous les aimez bien.

 

Reportage

 

BS : On a un peu l'impression que là bas les images ont des couleurs plus vives, que la musique est plus forte et on vous sent franchement en liberté.

 

FG : Ah oui cela c'est sûr un peu plus en liberté mais euh mais je suis tjrs très heureuse en studio, j'adorais ça, c'est un endroit ou l'on peu s'exprimer et j'aime bien c'est le moment ou la musique et ce que l'on a dans la tête se concrétise et voilà

 

BS : Quand on vous voit sur ces images, on a l'impression que vous vivez un peu votre adolescence que vous n'avez peut être pas eue l'occasion de vivre à l'époque parce que vous étiez déjà entrain de travailler ?

 

FG : Et bien je la fais durer mon adolescence je dois dire, puisque j'ai commencer à enregistrer à 15 ans et demi et que j'ai eu tout de suite une vie d'adulte, c'est très mauvais de faire cela, de sauter des.. et bon oui je me rattrape.

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Elie Semoun : Si tu es blonde, à forte poitrine et que ton nom de famille est Gall, j'aimerai que tu m'offres ton album.

 

FG : Ah je me disais aussi, en double alors car tu l'as déjà.

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BS : J'en viens à vous France Gall, vous venez donc de sortir un album, j'aime beaucoup le titre il est simple, très épuré, il s'appelle « France » .

 

FG : Oui il faut donner un titre donc oui.

 

BS : Je trouve que celui là est bien choisi car j'ai le sentiment que cet album c'est vraiment votre signature, vous l'avez pensé longtemps

 

FG : J'ai été aidé par quelques grand gaillard américain qu'on appel des producteurs et puis oui, j'ai fait la musique que j'avais envie, de la manière que j'avais envie de l'entendre et j'ai mit beaucoup de temps parce que c'était la première fois que je fais moi-même un album, en même temps je voulais en profiter pour faire connaître la musique de Michel ailleurs parce qu'il avait pas eu le temps de la faire connaître, et je trouvais cela dommage parce que je trouve que c'est un très grand auteur compositeur et puis voilà.

 

BS : Je trouve que votre voix, enfin que vous avez d'abord jamais aussi bien chanté et je trouve que votre voix est légèrement différente, peut être plus grave.

 

FG : Je me suis un peu lâché c'est vrai, je crois c'est parce qu'on grandi, on vit des choses qui nous change à tous jamais et puis j'ai baissé aussi ma voix un petit peu parce que c'est comme cela que j'avais envie de l'entendre, et bien là c'est mon disque.

 

BS : C'est le vôtre, et c'est aussi un peu votre clip, car vous avez eu l'idée de faire appel à Jean Luc Godard, alors comment c'est passé la rencontre, on va voir un extrait tout de suite après, comment est venu l'idée, comment c'est passé la rencontre avec JL Godard ?

 

FG : Je lui ai envoyé une petite lettre que j'ai fait comme ça avec mon disque en lui demandant si il pouvait mettre des images sur une chanson qui s'appelle « plus haut » qui était le premier single de l'album, et puis il m'a téléphoné et en disant oui je suis d'accord, et puis on a fait un rendez-vous à Paris ensuite je suis allé tourner à Roll et il ne m'avait absolument pas dit ce qu'il ferait mais il a fait un clip qui est je dirai un hymne à la chanson, vous savez un clip, la première fonction du clip au départ c'est de défendre ou de porter une chanson donc lui c'est ce qu'il a fait, donc les gens peuvent être un peu déçu, ceux qu'y m'aiment parce qu'on me voit très peu, mais la manière dont il c'est servi de moi est assez originale, et moi je trouve que c'est un clip qui porte la chanson et ça change.

 

BS : Alors on va le regarder tout de suite, extrais du clip de France Gall sur la chanson « plus haut ».

 

CLIP

 

BS : Des projets de scène vous l'avez dit, et vous avez décidé de l'avancer la scène et ou ?

 

FG : Je pensais faire de la scène en avril, et puis finalement  je vais en faire beaucoup plus tôt, et en novembre à l'Olympia, probablement, dans cet endroit mythique et qui va être détruit et je n'ai jamais chanté là et voilà.

 

BS : C'est bien et Emmanuelle Labori, est ce que vous ressentez la musique de Michel Berger et de France

 

Emmanuelle Labori : Non c'est vrai que je connais bien France Gall, son style, moi je lis beaucoup les paroles car je ne peux pas entendre la musique, mais c'est vrai que je peux ressentir les vibrations et j'adore danser et c'est vrai que je connais bien le style de France Gall, elle danse comme ça, c'est complètement son style, c'est vrai son rythme à elle.

 

BS : France, qu'est ce qui vous fait courir ?

 

FG : Euh la recherche d'un certain bonheur d'une certaine sérénité, rendre, voir les gens heureux autour de moi mais je crois que si je voulais laisser quelque chose, je crois que ce que je préfèrerai c'est d'avoir été une bonne mère, je crois que c'est ça la chose la plus importante pour moi, c'est pas de laisser quelque chose dans la musique ou je sais pas, peut être un jour j'écrirai ou non c'est d'avoir réussi ça. Vous voyez que cela n'a rien à voir avec le métier.

 

BS : Malgré les épreuves, on peut garder ou vous avez gardé un côté enfantin, un côté intact, un côté insouciant.

 

FG : On a toujours écrit sur moi que j'étais une femme enfant, j'ai jamais très bien compris ce que cela voulait dire, mais que si on est une femme enfant on le reste jusqu'au bout, j'ai une voix un peu particulière qui peut aider à ce que l'on dise sa mais c'est vrai que je suis très gamine, j'ai un côté très gamine oui

 

BS : Mais je trouve que cela fait tout son charme, Roger Hanin, qu'est ce que vous en pensez ?

 

Roger Hanin : Moi je peux vous dire que dans tout ce qu'elle a dit, elle a été sincère, l'antithèse entre la mère et sa musique, c'était vrai.

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BS :  France, vous auriez pu acheter comme cela, avoir un engouement fou pour un objet, un collier.

 

FG : Oui d'abord j'adore cela les ventes c'est un endroit ou l'on vibre, ou l'on a le cour qui bat ou on est inquiet et oui quand on tombe amoureux d'un objet, bon moi j'essaye de me détacher des objets mais quand on tombe amoureux d'un objet, on peut le payer un prix fou et cela représente quelque chose uniquement pour vous mais c'est suffisamment fort pour vous faire lâcher le magot.

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Reportage sur les maillots de bains

 

BS : France vous avez fait votre choix pour l'été ?

 

FG : Oh mais je trouve que c'est la chose la plus embêtante d'aller s'acheter un maillot de bain, et puis il fait chaud dans ces cabines et puis rien ne va car évidemment on est pas bronzé et puis voilà, je n'ai pas choisi encore pour répondre à la question.

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BS : France, que pensez-vous de Sonia dubois qui a perdu plusieurs dizaines de kilos

 

FG : Moi je suis en admiration car moi j'ai beaucoup de mal à me contrôler, je suis très gourmande et est ce que cela vous a apporté du travail en plus de maigrir, est ce que cela a changé quelque chose dans votre vie professionnelle parce que moi quand je l'ai découverte à la TV et elle m'a fait mourir de rire, j'ai trouvé que c'était très pertinent les reportages qu'elle faisait c'est comme cela que je l'ai aimé, je t'ai aimé grosse puisque on a dit qu'on disait les vrais mots, je t'ai aimé grosse moi, et je te trouve absolument très très belle, très très jolie visage que tu avais déjà avant. De ne pas s'aimer tout court c'est terrible.

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BS : Je crois que vous partager la fascination de l'Afrique avec Bernard Gireaudeau

 

FG : On s'est vu avant qu'il parte faire son film parce qu'il pensait que j'allais peut être lui donner des tuyaux, je sais pas, mais il c'est très bien débrouillé tout seul à ce que je vois en Afrique. La fascination de l'Afrique, je ne sais pas mais il paraît que l'on est attiré ou par l'Afrique, ou par l'Asie, bon moi c'est l'Afrique, toi aussi hein, c'est très particulier, il paraît que l'on fait un choix comme ça.

 

BS : France, c'est une attache importante le Sénégal pour vous ?

 

FG : Absolument oui, c'est un endroit ou j'aime aller, atterrir, ou j'aime tout la-bas : Les couleurs, les maisons, leur façon de marcher, leur façon de s'habiller, les odeurs, leur façon d'être, de vous accueillir, j'adore.

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BS : France je voudrais que l'on recommence tout de suite en musique, et on a prit le parti nous de faire un petit montage des duos de votre vie.

 

Reportage

 

FG : C'est pas mal, oh moi je suis contente, moi je suis riche de tout cela. oh oui.

 

BS : Donc Elton John, une rencontre forcément j'imagine inoubliable ?

 

FG : Non mais c'est toujours agréable que les gens viennent vous chercher, que ce soit dans ce sens là.

 

BS : Donc c'est lui qui est venu vous demander de chanter ?

 

FG : Oui alors que c'est moi qui suis aller chercher Michel, mais là c'est lui qui est venu nous chercher pour travailler avec nous, en général ça ce fait pas tellement dans ce sens là

 

BS : Donc merveilleux souvenirs, Balavoine l'ami le talent :

 

FG : La complicité, le bonheur absolue de chanter avec quelqu'un qui est de la même famille musicale et avec qui on a une entente artistique et vocale très proche, c'était starmania.

 

BS : Et Michel qui vous a écrit la plupart de vos chansons, et très rare de vous voir chanter ensemble, et ce disque c'était un disque que vous aviez finalement décidé de chanter à deux voix qui s'appelait double jeu.

 

FG : Oui, le dernier album qu'il a écrit, et on avait toujours refusé de chanter tous les deux ensemble parce que tout le monde le voulait tout le monde nous le demandait, et nous on trouvait que c'était mieux de faire chacun notre chemin surveillant l'autre et de réussir chacun de son côté et puis voilà on a décidé de faire ce disque comme ça et c'était une drôlement bonne idée je trouve.

 

BS : Je trouve aussi

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BS : France Gall qu'est ce que l'on peut vous souhaiter avant de finir cette émission ?

 

FG : De la musique et de l'amour

 

BS : Et qu'est ce qui vous fait plaisir, qu'est ce que vous aimez ? Quand un homme veut vous faire plaisir qu'est ce que vous aimez, qu'il vous offre des fleurs, parce que je souffle quelques idées à Roger Hanin et à Elie.

 

FG : Je veux pas dire qu'il me fasse rire.

 

Elie Semoun : On y va France, une nouvelle carrière avec France Gall

 

Merci à vous tous